mardi 2 février 2016

L'esprit de l'ivresse / Loic Merle

 
Image venant de :http://memoblogcatie.blogspot.be/2013/11/lesprit-de-livresse-de-loic-merle.html

Le point de vue des éditeurs.

Un homme rentre chez lui, fatigué, usé par l'âge et les regrets. La nuit va tomber, les Iris, sa banlieue parisienne, se dressent dans le crépuscule entre épreuve et destination. Ce trajet familier, Youssef Chalaoui pressent confusément qu'il lui sera fatal. Mais il en ignorera l'impact profond, irrévocable, sur le quartier, ses habitants, le pays. Cette nuit-là, au terme d'un long et hésitant et macabre ballet, la périphérie s'enflamme. Et bientôt la France entière bascule.

Dans L'Esprit de l'ivresse, la révolution est traitée hors champ; comme les bouleversements organiques du grand corps malade de la société contemporaine. Chorégraphique et musical, le roman procède par mouvements amples. A la course désordonnée et assoiffée de liberté de Clara S. l'égérie malgré elle, répond la fuite ouatée du Président Henri Dumont, bloc de souffrance et d'indécision. Chacun cherche en lui-même un élan radical, un feu qui brûle jusqu'aux lendemains, un ressort contre l'impuissance dérisoire et l'acharnement magnifique que recouvre l'idée de destin.

C'est par les corps individuels que Loïc Merle pénètre et explora la chair collective d'une Grande Révolte imaginaire dont la proximité plausible (inévitable?) saisit le lecteur. Par les corps que s'exprime le besoin désespéré d'être ensemble et d'être plusieurs, face à l'engrenage du réel - et de la realpolitik - qui broie les êtres et les âmes, atrophie les esprits, avorte la notion même d'avenir.

Cette nuit, des hommes, l'auteur la dessine d'une phrase riche et lumineuse, légèrement étourdie, comme exactement ivre. Car, semble-t-il nous dire, de vital et de salvateur, ne nous restera-t-il bientôt plus que l'esprit de l'ivresse? C'est une des questions cruciales qui traversent ce premier roman d'une ampleur et d'une ambition rares.


Mon humble avis de lectrice:

Je confirme que l'on a l'impression d'être ivre (et même un peu plus que ça) quand on lit se livre. Il m'a prit plus d'un mois, chose rare car je me suis vraiment forcée à le terminer (chose que je fais toujours, reposer un livre commencé est, pour moi, un échec!). Je me demande combien de temps l'auteur à mis sur chaque phrase, chaque mots étant imagé, les métaphores pleuvent et le lecteur se perd dans les méandres de l'esprit de l'auteur. De nombreuses fois, j'ai relu les phrases que je venais de lire car je n'en comprenais pas de suite le sens et c'est frustrant.
J'ai eu l'impression, d'entrer dans un monde fou, qui n'a ni queue ni tête, avec des personnes faisant la révolution, avec une jeune femme, menteuse mais mise en avant dans cette révolte, une jeune femme qui se cherche et fuit sans cesse, et un président qui ne sait plus qui il est ni où il va!
Je referme donc ce livre et ne pense pas le rouvrir un jour.

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